Les administrateurs de groupe WhatsApp et Facebook au Kenya vont-ils demander des licences avant toute ouverture ? C’est ce qui semble se dessiner à travers une proposition d’amendement proposé par le législateur local.
Dans le but de contrôler et de réglementer les plateformes de médias sociaux dans le pays, des administrateurs kényans ont proposé un projet de loi visant à contraindre les administrateurs de groupes Facebook, WhatsApp et Bloggueurs à obtenir une licence de la Communications Authority of Kenya.
Dans une histoire plutôt intéressante, un législateur kenyan a proposé un amendement à la loi qui obligerait les administrateurs de groupes de WhatsApp et de Facebook à demander des licences avant d’ouvrir un groupe. En effet le député propose que ces administrateurs de groupe soient tenus responsables du contenu partagé par leurs groupes. Son idée d’imposer cette responsabilité oblige les administrateurs à enregistrer officiellement leurs groupes auprès de l’Autorité de la communication du Kenya (CA) avec des exigences telles qu’une adresse physique de l’administrateur et une liste complète des membres du groupe présentés.
Soumis par Malulu Injendi, membre du Parlement de Maluva, le projet de loi 2019 sur le Kenya relatif à l’information et à la communication (amendement) vise à mettre un certain contrôle sur les plateformes de médias sociaux. Le projet de loi cible spécifiquement les administrateurs de groupes, qui seront utilisés pour contrôler le type de contenu partagé par les groupes.
Cela ne s’arrête pas là, car les blogueurs ont également été ciblés. Apparemment, les blogueurs devraient également s’inscrire auprès de l’autorité de certification, qui sera chargée de créer un code de conduite pour qui va les régir.
Pourquoi est-ce important
C’est un gros problème car cela signifie que tous les administrateurs de groupe sur n’importe quelle plate-forme sociale devront obtenir l’autorisation de CA avant de pouvoir ouvrir de tels groupes.
Le projet de loi stipule également que les administrateurs doivent surveiller le contenu partagé dans leurs groupes et supprimer tout membre qui publie du contenu inapproprié. Les administrateurs doivent également s’assurer que tous leurs membres ont plus de 18 ans. Les administrateurs de groupe devront également avoir une adresse physique et conserver une trace des membres du groupe.
Le non-respect de l’une de ces exigences entraînera une amende maximale de 200 000 KES ou une peine maximale d’un an d’emprisonnement.
La grande question
La nouvelle de ce projet de loi n’a pas été bien reçue, car le gouvernement tente de censurer les plateformes de médias sociaux. Même si le projet de loi est adopté, le gouvernement aura la lourde tâche de surveiller les plates-formes privées telles que WhatsApp.
La motivation derrière le projet de loi n’est pas vraiment claire, mais la grande question demeure: pensez-vous que le gouvernement se servira de ce projet de loi pour faire taire les citoyens?