Basée au Sénégal, avec des filiales dans quatre pays de la sous région africaine, la startup Oui Carry ambitionne de devenir un champion dans les secteurs de la logistique et du e-commerce.
Notre cœur de métier concerne tout ce qui est logistique au niveau international. En d’autres termes, nous transportons des produits en les faisant passer les frontières et les continents. Nous avons un bureau en Europe, aux Etats-Unis, en Chine qui nous permettent d’acheter et de recevoir des colis de tous les sites de e-commerce du monde, de les livrer ensuite par avion, par bateau dans un des pays que je viens de vous citer.
Quel est le volume annuel de vos activités de fret ?
Je vous donne les chiffres de 2018 : nous avons réceptionné et expédié près de 18 tonnes de fret aérien et 125 mètres cube de fret maritime.
Comment une startup africaine comme Oui Carry peut-elle avoir une part de marché ou bousculer un tant soit peu la hiérarchie des grandes entreprises de logistique et de e-commerce ?
A Oui Curry, nous avons la chance d’être en Afrique, où le marché est naissant. Par conséquent, le fait que nous soyons des entrepreneurs africains, originaires et vivant sur le continent nous donne l’avantage de très bien connaître les réalités locales ; et ainsi de créer un service qui s’adapte à cet environnement.
Aujourd’hui, comment se porte Oui Carry, après d’existence ?
Nous avons des filiales au Bénin, en Guinée Conakry, au Mali et au Togo. Nous avons réalisé une première levée de 200 millions de francs CFA avec Teranga Capital. Cela nous a permis de mieux structurer le business et de recruter des ressources humaines. Aujourd’hui, nous avons encore besoin de jeunes talents pour passer à une autre étape. Et là, nous préparons un deuxième tour de table. Ce n’est pas encore défini, mais nous nous préparons.
Combien escomptez-vous ?
Je ne voudrai pas m’avancer sur des chiffres, mais ce sera peut-être, pas moins d’un million d’euros (655 millions de francs CFA). Une somme qui permettra à développer Oui Carry, c’est à dire recruter, consolider la qualité de nos ressources humaines.
Vous savez le rêve de tout startup est de vouloir égaler à défaut de faire mieux que les champions, mêmes si les ressources ne soient pas du tout comparables. Donc avec un peu d’argent, si nous parvenons à trouver les talents, bien se structurer, on pourra arriver à ce niveau.
Propos recueillis par Amadou BA de Innovafrica