La Banque mondiale renforce son soutien au développement des Centres d’excellence régionaux africains. L’enveloppe s’élève à 143 millions de dollars. Elle vise à aider et à mettre en œuvre le premier projet de Centres d’excellence africains au Burkina Faso, à Djibouti, au Ghana, en Guinée et au Sénégal.
Approuvé le 27 mars 2019, ce financement sous la forme de crédits et de subventions de l’Association internationale de développement (IDA) aidera le Burkina Faso, Djibouti, le Ghana, la Guinée et le Sénégal à renforcer la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche appliquée dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).
Le premier projet des Centres d’excellence africains pour un impact sur le développement (CEA-Impact) vise à améliorer la qualité et la quantité de l’enseignement postuniversitaire dans des universités sélectionnées. Son impact sur le développement des pays bénéficiaires compte être renforcé à travers une spécialisation régionale et une collaboration dans les domaines des STIM.
Actuellement, l’Afrique a besoin de développer davantage les compétences pointues dans ces domaines pour accroître sa productivité et favoriser sa transformation économique. Avec ce nouveau projet, la Banque Mondiale porte à 456 millions de dollars le montant total de ses financements en faveur des Centres d’excellence africains (CEA).
En somme, 58 Centres d’excellence africains sont opérationnels dans 45 universités dans 19 pays. Au total, 24 000 étudiants y sont inscrits, dont 10 500 en maîtrise et 2 400 en doctorat. 34 programmes de ces centres sont certifiés conformes aux normes internationales de qualité, démontrant ainsi que l’enseignement supérieur africain répond aux standards internationaux.
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Selon Rachid Benmessaoud, Directeur de la coordination de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest « l’appui de la Banque mondiale aux centres d’excellence africains est un bel exemple de la façon dont les pays peuvent s’unir pour le bien de tous ». Cet aide doit permettre toujours selon Rachid Benmessaoud que «chaque pays se spécialise dans un ensemble de disciplines et encourage les échanges d’étudiants et de professeurs, de sorte qu’un plus grand nombre de disciplines soient couvertes car les CEA établissent de solides partenariats régionaux et internationaux pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche ».
Le nouveau projet contribue à la réalisation du double objectif de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée du Groupe de la Banque mondiale et fait partie des stratégies d’intégration régionale du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Il se concentre sur les sciences informatique, le génie hydraulique et électrique, les transports et la logistique, les sciences environnementales ainsi que les sciences agricoles et de la santé ciblées.
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L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années.