Fondateur de la première école éducative numérique d’Afrique de l’Ouest, le Sénégalais Assane Mboup estime que e numérique ne constitue qu’«un outil » parmi d’autres « pour répondre à un besoin. »
Grâce au développement des technologies de l’information et de la communication, l’entreprenariat numérique connaît un bel essor en Afrique. Pour autant, « le numérique n’est pas la panacée. Il ne règlera pas tous les problèmes liés au manque d’emplois », tempère M. Assane Mboup, expert sénégalais dans le multimédia. Selon cet enseignant-chercheur, « le numérique n’est qu’un outil qui s’inscrit dans un process pour répondre à un besoin, comme celui, par exemple, d’étudier. » Dans ce cas, il est un moyen de démocratisation de l’éducation. Par ailleurs, « le numérique peut ainsi casser ou remodeler les paradigmes classiques de l’accès au savoir. D’où l’enjeu du contenu », ajoute le fondateur de Télé-école, la première école éducative numérique d’Afrique de l’Ouest et basée au Sénégal.
« Au-delà de tout cela, il faut une éducation au numérique », croit savoir Mboup, comme on le ferait pour tout outil ou instrument comme l’Internet, qui connaît un si grand usage, et qui agit sur le quotidien de l’homme. Il s’agit, selon lui d’adopter les bonnes pratiques et les bons usages concernant les outils numériques pour annihiler autant que faire se peut ses effets pervers sur les utilisateurs. M. Assane Mboup participait, à Dakar, à la « Nuit des idées », un évènement organisé concomitamment à travers les instituts français, le 30 janvier dernier, et qui a porté sur le numérique.
Amadou BA