jeudi, novembre 7, 2024

Concours, forum, hackathon…. Ne soyons pas les béni-oui-oui de l’écosystème digital

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Partout en Afrique , le phénomène d’organiser des concours ou hackathon a pris une ampleur considérable dans l’écosystème digital. Ces événements dont l’objectif est de pouvoir fournir aux jeunes étudiants ou startups la possibilité de gagner des prix ou d’être accompagnés, sont devenus maintenant des appâts pour soustraire des idées bien ficelées et conçues par cette nouvelle génération très dynamique.

Beaucoup d’entreprises et grandes filiales utilisent ces “canaux publicitaires” pour voler ( c’est le mot idéal) les compétences et renflouer la stratégie de développement interne de leur structure.
Cette méthode constitue le plus grand frein du développement de nos startups en Afrique .

Combien sont-ils, ces jeunes startups qui courent derrière une promesse non tenue d’une filiale après un concours et qui se retrouvent après dans une situation précaire?
Combien sont-ils ces jeunes startups, qui, après un concours, ont été plébiscités partout et au finish se retrouvent au point de départ par manque de stratégies et de moyens?

Dommage que la situation soit la même et que la  même maladie tue à petits feux les startups africaines. Si nous ne cessons pas ces pratiques, notre monde numérique stagnera toujours au projet de ces grandes filiales qui n’ont aucune pitié.

Nous sommes tous convaincus que l’Afrique dispose d’un écosystème très dynamique, mais celui-ci est miné par des comportements d’ordre structurel et conflictuel émanant d’un “clan digital” mal configuré.

Selon le dernier rapport de la CNUCED sur l’économie de l’information, le département économique des Nations Unies a fait cas de la dynamique soutenue que connaît l’économie numérique en Afrique.

L’utilisation du Big Data, le traitement des données à grande échelle, l’intelligence artificielle (IA) et l’impression en trois dimensions (3D) sont les trois exemples qui ont été cités par l’organisation pour dire que l’Afrique à tout le potentiel malgré quelques retards notés sur l’accès à internet haut Débit.

Former, coacher et innover, le leitmotiv de notre écosystème

Il ne s’agit pas, dans notre vision, de donner un prix ou de l’argent à des jeunes pour booster leur entreprise. L’argent seul n’a jamais poussé une structure à se développer. Plusieurs aspects devraient être pris en considération dans le développement de l’écosystème.

Aujourd’hui, nos jeunes entrepreneurs ont besoin d’être formés, coachés pour être flexibles. C’est un processus très long, un parcours très difficile à franchir, mais qui en vaut la peine.

Nos Etats devraient plutôt penser à mettre en oeuvre un système fécond, capable d’accompagner les petites entreprises. Suivre la startup depuis sa naissance jusqu’à sa période de croissance avec un plan bien détaillé, accompagné d’un programme d’investissement au niveau local et mondial.

La construction d’espaces dédiés, d’incubateurs fiables, le développement de projets de coworking et de networking à la Sillicon Valley sont des stratégies qui peuvent booster et aider les jeunes startups.

Ce système d’accompagnement pourra être le chemin qui mènera vers la venue des business Angels. Cela ne pourrait ce faire que si l’innovation trouve sa place dans nos créations et idées de projets.

Notre continent dispose de la plus faible pénétration de l’Internet haut débit, mais cela n’empêche, l’Afrique possède également le taux de croissance le plus élevé en la matière.

Si des projets locaux sont devenus aujourd’hui des exemples au niveau mondial, cela veut tout simplement dire que tout est possible. Profitons du mobile qui occupe de plus en plus une place importante pour créer, innover et produire des solutions adaptées au besoin de la communauté.

Basile Niane 

Web journaslit blogger 

CEO de Social Net Link