Classé 10ème dans le rapport 2018 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le secteur du e-commerce camerounais connaît une croissance forte depuis ces dernières années et ceci grâce à de nombreux investissements dans le pays.
Le Cameroun vient en dixième position au niveau du continent africain dans le classement 2018 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) basé sur l’indice du commerce électronique d’entreprise à consommateur (B2C), rendu public dans le cadre de la Semaine africaine du commerce électronique qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya du 10 au 14 décembre dernier.
Les critères mesurés par l’indice renseignent notamment sur le nombre d’acheteurs en ligne, le niveau de sécurité des serveurs et la facilité de paiement et de livraison.
Le pays des Lions Indomptables s’est fait remarquer par des taux supérieurs à la moyenne africaine, puisque 23% des camerounais utilisent Internet pendant que trois quarts de la population d’Afrique n’ont pas encore commencé à l’utiliser.
De plus, le taux de pénétration de serveurs internet sécurisés s’élève à 25% au Cameroun, soit 15 points de plus par rapport au classement de 2017. Le taux camerounais s’avère cependant moins performant comparé au Kenya (37%), Botswana (41%) et même au niveau mondial (56% également).
Le classement indique surtout cette position du Cameroun et même de l’ensemble des pays y figurant, est la conséquence de nombreux facteurs dont la mise en place de politiques d’incitation pour permettre plus de mouvements dans le secteur et surtout les investissements qui ne cessent de croître. Au Cameroun, le commerce électronique doit sa percée aux multinationales qui ont fait le pari depuis les premières heures. On parle par exemple du leader dans ce secteur, Jumia qui s’est installé en 2013 et qui ne cesse de faire évoluer le secteur.
Le classement 2018 de la CNUCED notifie clairement que les pays africains demeurent mal préparés au commerce électronique et profitent moins des avantages de l’économie numérique que le reste du monde. 68 % des internautes de l’Union européenne ont acheté en ligne en 2017, contre seulement 13 % des internautes africains en moyenne. « L’Afrique n’est pas aussi bien préparée à participer à l’économie numérique et à profiter de ses avantages que le reste du monde. Les trois quarts de sa population n’ont pas encore commencé à utiliser Internet », a soutenu, à ce propos, Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced, relevant toutefois, une progression des indicateurs clefs du commerce d’entreprise à consommateur à l’échelle du continent.
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Depuis 2014, l’Afrique subsaharienne affiche une croissance plus rapide que la moyenne mondiale pour trois des quatre indicateurs retenus, a-t-il noté. « Nous estimons qu’au moins 21 millions d’Africains ont fait des achats en ligne l’année dernière. Cela représente moins de 2% du total mondial et près de la moitié de ces consommateurs connectés étaient concentrés dans trois pays (Nigéria, Afrique du Sud et Kenya), a-t-il fait remarquer. Cependant, depuis 2014, le nombre d’acheteurs en ligne a bondi de 18 % par an en Afrique, contre 12 % en moyenne au niveau mondial. Mais les pays africains auront besoin de promouvoir l’utilisation d’Internet pour faire croître le commerce électronique, alors que bon nombre d’entre eux doivent aussi faire en sorte que leurs internautes se sentent suffisamment en confiance pour acheter en ligne, recommande l’organisation onusienne.
La Semaine africaine du commerce électronique a réuni des ministres ainsi que des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise et des représentants de la société civile et des organisations internationales pour une semaine de dialogue sur le thème du renforcement des économies africaines à l’ère du numérique.