mJangale, un programme numérique spécialisé dans l’initiation des élèves aux Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques a formé plus de 1200 jeunes dans différentes villes du Sénégal.
Dans cet entretien, Babacar DIOP, cofondateur de mJangale revient sur les réalisations et les perspectives de ce projet qui existe depuis 2013.
Pouvez- vous vous présenter en quelques mots?
Je réponds au nom de Babacar Diop, entrepreneur qui se focalise sur la résolution de problèmes liés à l’éducation au Sénégal. Je suis passionné par la technologie et très impliqué dans le domaine associatif. Je suis le co-fondateur de mJangale, une entreprise spécialisée dans l’éducation et la formation numérique des jeunes au Sénégal.
En quoi consiste le projet mJangale?
mJangale, est un programme numérique après l’école qui vise à supprimer les inégalités sociales. Il initie les élèves du primaire au lycée aux STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Ses ateliers incluent le développement mobile et web, l’initiation à l’outil informatique, la programmation avec Scratch, la réalité virtuelle, la sécurité informatique et la création de vêtements connectés.
mJangale développe le curriculum, les applications mobiles et les kits d’enseignements utilisés. Il repose sur une méthodologie alliant projets et design thinking, des tuteurs, le suivi, et l’implication des parents dans l’apprentissage de leurs enfants. Certaines activités ciblent les filles spécifiquement. mJangale intègre un volet recherche.
Nous avons formé plus de 1200 élèves à Thiès, Dakar et Ziguinchor, et présenté à diverses conférences (UNESCO, USAID, World Forum).
Quels sont les différents ateliers qui ont été tenus et les réalisations faites depuis l’existence du projet ?
Nous avons eu à organiser beaucoup de formations depuis la création de mJangale en 2013. Cette année nous avons organisé 8 formations à Dakar, Thiès et Ziguinchor.
mJangale a formé plus de 1200 enfants dans ces trois villes, en plus de Rufisque, sur l’apprentissage du Français et des Mathématiques avec des applications mobiles que nous avons conçues. A cela s’ajoute l’apprentissage du codage informatique (mobile, web, objets connectés, science des données, etc.).
Nos activités portent sur le développement de sites web et d’applications mobiles, la création artistique avec JavaScript, la Fashion Tech, etc.
Nous avons participé à des conférences en Afrique, en France et aux USA : ICT4D, UNESCO, World Forum de Lille, mEducation Alliance, Fulbright, Forum Mondial de la Langue Française, Mobile 4 Development, Harvard Social Enterprise…
Quelles sont vos perspectives?
Dans nos perspectives, nous avons l’acquisition d’un bureau à Dakar et Ziguinchor. Nous comptons mettre en place un programme académique qui consiste à former 1000 enfants en 2018-2019.
Nous voulons aussi étendre le programme en milieu rural. En conséquence, former des tuteurs pour démultiplier notre action au Sénégal.
Nous voulons surtout, développer une plateforme web et mobile adaptée à l’Afrique pour suivre les élèves qui passent par nos programmes. Nous souhaitons aussi développer la première plateforme africaine de coding en ligne avec la langue française, culturellement adaptée à l’Afrique.