Depuis maintenant 5 mois, la république de Tchad n’a plus accès à Internet. Le gouvernement a décidé de censurer Internet et les réseaux sociaux. Suffisant pour faire réagir certains activistes du pays qui pensent qu’il s’agit d’une violation de la constitution qui devrait mobiliser les acteurs de la communauté nationale et internationale.
L’activiste tchadien Nadjo Kaina du mouvement Iyina Tchad se révolte dans une interview avec le site TicMag.
« La qualité des télécommunications au Tchad est médiocre en ce sens que les prestations ne relèvent pas le haut débit des standards mondiaux. Le débit est très faible et les coûts très élevés. Par exemple, quand on compare le Tchad avec les autres pays de la sous-région, ici au Tchad, un giga de connexion Internet coûte 12 mille F.CFA. C’est extrêmement cher ! Vu le coût de l’Internet et le coût de la vie des habitants, c’est exorbitant et inimaginable qu’on puisse encore avoir ces tarifs de nos jours ! Surtout à l’heure de la mondialisation et dans un contexte où le numérique est une priorité dans notre pays. » dit-il.
En plus de cela, l’Internet est également censuré à plusieurs reprises par le gouvernementdu Tchad. En 2016, au moment des élections nous avons vécu pendant huit mois sans connexion Internet. Il a fallu que les Nations unies puissent écrire au gouvernement pour que la censure soit levée.
Mais là, depuis mars 2018, nous subissons encore la censure de l’Internet, parce qu’il faut d’abord utiliser des applications pour contrer cette censure. Beaucoup de Tchadien utilisent un VPN, parce que l’accès à Internet est aujourd’hui impossible. Le gouvernement a censuré l’Internet sans pour autant communiquer dessus. Nous ne connaissons pas les raisons pour lesquelles l’Internet est coupé au Tchad.