vendredi, novembre 22, 2024

Cameroun – Affaire CAMTEL- Orange: Comment la crise s’est dénouée

2 commentaires
La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) a rétabli hier en fin d’après-midi les liaisons en fibre optique d’Orange, après le règlement réclamé de la facture par l’opérateur de la téléphonie mobile.
 Selon Le Quotidien de l’Economie en kiosque ce 19 octobre 2017, les  abonnés  d’Orange Cameroun  savourent depuis  hier  aux  environs de 17h28 les services  offerts  par  leur opérateur et dont ils avaient été  sevrés  depuis  quelques jours. Et la réaction de CAMTEL rassure  du  dénouement  du conflit qui oppose les deux opérateurs depuis quelques jours.

De sources internes à l’entreprise  étatique,  «les bons comptes font de bons amis. L’incident est clos. Et le partenariat va se poursuivre avec toute la bonne volonté de l’opérateur historique des télécommunications  au  Cameroun». CAMTEL a donc obtenu  satisfaction  pour  les attentes qu’elle exprime depuis quelques temps vis-à-vis de  la  filiale  du  français Orange, à savoir le paiement d’une facture de 1,6 milliards de  Fcfa.  Ce  qu’a  confirmé Orange  dans  un  communiqué. « Il a été procédé au règlement  de  la  somme querellée afin d’obtenir le rétablissement sans délai des liaisons de transmission indûment  suspendues  », reconnaît  le  communiqué  signé d’Elisabeth  Medou  Badang, directeur  général  d’Orange Cameroun.

Pourtant,  jusqu’avant-hier, rien  ne  semblait  présumer d’une sortie de crise. En sortant de la réunion de conciliation entre CAMTEL, Orange et l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) autour  de  19h30,  Orange Cameroun était décidée à ne pas payer la facture que lui réclame CAMTEL, le gestionnaire exclusif de la fibre optique sur le territoire national. La rencontre s’est soldée en queue de  poisson.

De  son  côté, l’opérateur historique n’avait pas bougé d’un iota sur son engagement à ne pas restaurer les liaisons à fibre optique d’Orange.  Ce  que  Elisabeth Medou  Badang  ignore  encore, c’est que David Nkoto Emane a reçu le soutien de la présidence de la République dans sa ferme démarche de recouvrement.

Mais  la  directrice  générale d’Orange Cameroun n’a pas tardé  à  comprendre  que chaque jour de crise qui passe lui  cause  un  préjudice d’image et financier au-delà même du montant réclamé dans la facture par CAMTEL.

Hier matin, avec son staff, elle a pris la décision de payer. Ce qui est fait : CAMTEL est informée par une correspondance formelle signée d’Elisabeth Medou Badang du projet dérèglement de 1,6 milliard.

Mais la fourniture de la fibre optique va tarder à être rétablie par CAMTEL. Le virement bancaire engagé par Orange n’est pas encore visible dans son compte jusqu’en fin de matinée. Mais sur la foi de l’engagement,  et  avec  les bons offices de la ministre des Postes, Mme Minette Libom Li Likeng, David Nkoto Emane commence à lâcher du lest en début d’après-midi en procédant à un rétablissement progressif du service interrompu.

CAMTEL justifie sa position par un rétropédalage de la compagnie  française  quelques jours plus tôt. Selon un récit de CAMTEL, par une note le 10 octobre dernier, Orange Cameroun transmet un ordre de virement d’une valeur de 700 millions de Fcfa sur les 1,6 milliard attendu par CAMTEL.

Sauf que l’ordre de virement émis à partir de la Standard Chartered  Bank  qui  devait être  reçu  dans  un  compte CAMTEL domicilié à la même banque n’a pas été exécuté, selon CAMTEL.

Lire aussi : Mise en place d’un système national d’adressage numérique « GhanaPostGPS »

Société à capitaux publics créée le 8 septembre 1998, CAMTEL œuvre au développement et à la modernisation des infrastructures de télécommunications au Cameroun. L’entreprise exploite actuellement le réseau national en fibre optique (Backbone) et 3 points d’atterrissement de câbles sous-marins qui permettent d’offrir des services de transmission, d’Internet très-haut-débit et de téléphonie aux opérateurs télécoms, aux entreprises et aux particuliers. CAMTEL construit actuellement le SAIL, le câble sous-marin qui reliera Kribi à Fortaleza au Brésil, sur 6000 km de linéaire dans l’océan Atlantique. Cette infrastructure apportera des capacités supplémentaires pour le développement de l’économie numérique au Cameroun et dans la sous-région Afrique Centrale.

Source : Camtel.com