Plusieurs milliers d’internautes de l’Algérie ne vont pas effectuer des tweets ni des posts sur Facebook jusqu’au 23 juin 2016.
Les autorités algériennes ont bloqué l’accès aux réseaux sociaux afin d’empêcher une seconde fuite des sujets de l’examen du baccalauréat.
En effet, les élèves repassent cet examen parce que beaucoup d’entre eux « avaient reçu directement sur leurs comptes Facebook les sujets avant les épreuves, déclenchant un scandale national. »
En conséquence, depuis le samedi à 20H00 locales (19H00 GMT), les autorités ont bloqué les réseaux sociaux les plus utilisés par les candidats, notamment, Facebook et Twitter.
Pour le premier ministre algérien cette fraude était une atteinte à la sécurité nationale.
Quant à la ministre de l’Education, Nouria Benghabrit qui s’était publiquement effondrée en larmes en apprenant l’ampleur de la fraude, estimait que c’est pour répondre aux critères de l’équité et de l’égalité des chances garantis par la Constitution que le gouvernement a décidé de refaire passer partiellement les épreuves aux « plus de 550.000 candidats sur les quelques 800.000 qui avaient passé leur baccalauréat début juin. Il s’agit notamment des lycéens des filières scientifiques, mathématiques et gestion. »
C’est un complot contre la ministre de l’Education, déclarait, le directeur de cabinet de la présidence. Universitaire réputée, les « Algériens la compare à la chancelière allemande Angela Merkel pour sa détermination, Mme Benghabrit, nommée ministre en 2014, est devenue la femme à abattre pour les conservateurs de tous bords depuis qu’elle a entrepris de réformer un enseignement sinistré», nous précise l’AFP.
« L’enquête menée par la gendarmerie a permis l’arrestation de dizaines de personnes, dont des cadres de l’Education nationale, pour leur présumée implication dans ce scandale. Elle a également permis de « saisir les outils utilisés pour la fuite notamment des ordinateurs, des CD et autres ». La brigade de cybercriminalité a pu identifier « les personnes suspectes qui ont (…) publié les sujets sur les réseaux sociaux » ainsi que « des personnes intermédiaires impliquées dans l’opération des fuites ».
Universitaire réputée, parfois comparée par les Algériens à la chancelière allemande Angela Merkel pour sa détermination, Mme Benghabrit, nommée ministre en 2014, est devenue la femme à abattre pour les conservateurs de tous bords depuis qu’elle a entrepris de réformer un enseignement sinistré.
Avec 40 millions d’habitants, « l’Algérie compte 2 millions d’abonnés à l’internet ADSL et quelques 16 millions à la 3G, selon des chiffres officiels. »