Le groupe de hackers Anonymous a révélé avoir conduit une « cyberattaque sophistiquée » sur le serveur du ministère kényan des affaires étrangères. Près d’1TB d’informations a été dérobé et mis à la disposition du public sur le dark web. Le 26 avril 2016, le gouvernement kényan, à travers le secrétaire du cabinet du ministre des technologies de l’information et de la communication, Joe Mucheru, a reconnu la survenue de cette brèche dans la sécurité.
Dans les colonnes du journal The Nation, Joe Mucheru a cependant minimisé l’impact de cette intrusion. Il a expliqué que la plupart des documents auquels les pirates ont eu accès sont des documents classés ouverts.
« Ils n’ont eu accès à aucun document classifié », a-t-il souligné. HackRead, la plateforme d’informations sur le piratage et la cybersécurité, a plutôt nuancé les propos du gouvernement kényan en expliquant que « les données dérobées contiennent des documents confidentiels et non confidentiels comme des conversations, des communications liées à la sécurité, des accords commerciaux internationaux et des échanges sur la situation sécuritaire au Soudan du Sud où les forces gouvernementales combattent l’Armée populaire de libération du Soudan ».
Joe Mucheru a déclaré que cette cyberattaque ne compromettra pas les dossiers du gouvernement. « Nous sommes en sécurité à la fois sur l’électronique et sur papier », a-t-il précisé avant d’ajouter que l’incident est survenu « parce que les gens ont partagé leurs mots de passe ».
(Source : Agence Ecofin, 29 avril 2016)