dimanche, novembre 24, 2024

[Dossiers] Les e.comics ou le business de la bd numerique

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C’est en 2005 que l’édition de bandes dessinées sur Internet a vraiment pris un essor. Je vous propose une prise en main d’applications ou de plate-forme d’éditions de BD numériques. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet comme tout passionné, je commencerai par un petit tour d’horizon de l’état de l’art de la BD numérique dans ses dimensions économiques et prospectives. Si vous avez en votre possession une tablette, une phablette ou un smartphone, bienvenue dans la lecture immersive de BD sans casque VR.
Pour précision, la prise en mains des applications de bandes dessinées numériques s’effectue sur une  tablette Asus Google Nexus 7 2013  avec la version 4.4 de Androïd ( écrans IPS de 7”, avec une résolution de 1280 x 800 pixels, dotée également de la puce graphique Tegra 3.
Les anglophones et les asiatiques ont donné le ton.

Les pays anglo-saxons et asiatiques notamment les nord américains, ont montré le chemin. Si dans votre tendre enfance, X-men, Spider Man, Iron Man, DareDevil, Electra, Capitain America, Docteur Octopus, Gardiens de la Galaxie etc. vous ont fait rêver, vous connaissez sans doute le géant Marvel qui en est l’éditeur. à l’instar de DC Comics,  Marvel a lancé l’application “Marvel  Unlimited”. Je ne sais qui des deux concurrents historiques, est passé en premier sur la nouvelle donne numérique à laquelle fait face le monde de l’édition en général, mais ce qui est certain c’est que les américains ont réussi à s’adapter. En effet le marché du digital comics est vivace. La e.bd est devenue comme une économie additionnelle. Les ventes d’albums numériques ne phagocytent pas les ventes papier.

Et quand je dis que le marché de la bd numérique américaine se porte bien, je corrobore mes propos par ces chiffres obtenu à l’arraché par un site web spécialiste dans l’analyse de l’économie de la pop culture qui affirme que

« le marché des comics numériques atteindrait ainsi 75 millions de dollars pour 2012, soit l’équivalent de 10 % du marché des comics papiers ». (Sources : icv2). “Les comics et les bandes dessinées ont généré 870 millions de dollars en 2013. Les comics et autres nouvelles graphiques [NDYYA : Entendez par la, les romans graphiques] pèsent de plus en plus lourd dans l’industrie du livre de l’autre côté de l’Atlantique”. idboox

De toutes façons, le Comic-Con (la messe annuelle des férus de BD, de cosplay bref des barges) suffit à dire que les e.BD, hé bien ça marche!

un barge du comic con

Un barge du comic con !

Timeline…

Je le rappelle, depuis 1975, Marvel et DC Comics se sont menés une concurrence féroce mais saine dans le secteur des BD classiques, aujourd’hui en 2014, sur le terrain du numérique les innovations technologiques font la différence. Car contrairement à l’objet d’art, ou de collection que constitue le format papier, on ne possède pas réellement l’objet numérique si par ailleurs il peut être qualifié « d’objet ».

« Le produit digital ne vaut rien et ce n’est pas un jugement, juste un constat ». Tel la musique, le cinéma, le livre suit inéluctablement les mêmes mutations des business modèle du marché culturel. 

Pour le cinéma et la location de DVD (virtuel), Netflix a bien réussi à sortir du lot et apporte des gains additionnels à l’industrie cinématographique. Du côté de la musique Spotify en est l’exemple parfait. Spotify fait vendre de la musique mais aussi fait gagner des revenus aux auteurs, compositeurs bref à toute une corporation.

Dans le digital, la valeur  « possession », « distribution » connue tantôt dans la vie kinesthésique, se muent en valeur d’accès. Mais la clé du succès réside dans l’expérience utilisateur et l’innovation.

Et DC Comics ne laissa pas tomber le papier.

La preuve le « day-and-date » ou la sortie simultanée des publications papier-numérique le même jour mise en pratique dès la rentrée de septembre 2011.

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Justice League

Vous l’avez compris,  cette 1-3 du dossier est consacré aux bandes dessinées numériques chez les nord-américains. L’Europe n’est certainement pas en reste ni les asiatiques et c’est ce que nous allons tenter de découvrir prochainement sans oublier l’état de l’art de la BD notamment de la BD numérique africaine.