Initiée par la plateforme hôtelière jovago.com les journalistes en TIC du Sénégal se sont retrouvés ce mardi 27 octobre, lors d’un déjeuner débat, pour réfléchir sur le thème : TIC et développement de l’économie sénégalaise.
Durant plus de 3 heures, les membres du Réseau des journalistes en technologie de l’information et de la communication (Rejotic), ont dressé le bilan de la situation des TIC dans notre pays et formulé des propositions à l’endroit des autorités.
En introduction, Ismael Kambell de la plateforme jovago.com, initiatrice de la rencontre, a tenu a préciser la place que devrait être celle de TIC dans notre économie à l’instar de nombreux pays au monde.
« Aujourd’hui dans notre continent, et surtout notre pays, le réseau Internet, les téléphones portables, les tablettes transforment la communication et la façon de travailler et apportent des nouvelles perspectives de développement en Afrique. Ils introduisent un nouveau dynamisme dans des secteurs clés tel que le tourisme, l’agriculture où ils transforment les entreprises et dynamisent l’entrepreneuriat et la croissance économique », a-t-il tenu à souligner.
A la suite, le président du Rejotic, Ismaïla Camara a signifié que « les TIC contribuent à hauteur de 10% à l’économie nationale au Sénégal, soit 3,3% du PIB sénégalais..», tout en précisant que les autorités sénégalaises souhaitent booster à 20%, la part des TIC dans l’économie nationale d’ici 2020 -U n projet ambitieux mais réalisable. Toutefois, le président du Rejotic a tenu à souligner qu’une telle croissance « nécessite la mise en place d’un cadre juridique approprié au développement des technologies de l’information et de la communication ».
Tout en listant un certain nombre de contraintes relatives au développement du secteur (notamment : le coût de l’internet, la question fiscale, la connectivité des région), il est désormais urgent de mettre en place un Conseil national du numérique, appelé à devenir ‘’un cadre consultatif indépendant qui fera des recommandations pour faire développer l’économie numérique’’, sur le modèle du Fonds numérique de la Francophonie.
Même si à l’issue de cette rencontre tout le monde était unanime à reconnaître que des efforts considérables doivent être fait, le Sénégal n’est pas toutefois dans la zone rouge en matière de TIC et les perspectives sont prometteuses. Selon Basile Niane, expert en TIC, chargé des programmes du Rejotic, « le secteur devrait connatre un nouveau souffle avec le site de Diamniadio ». Il invite, par ailleurs, les autorités à mettre l’accent sur la formation en TIC.
Jaly Badiane