Nous sommes en 2015 et Il faut bien avoir le Sénégal dans le web, ou un moyen de s’informer en temps réel, quelque chose qui regroupe l’essentiel de l’actualité ou même les dessous de l’actualité au Sénégal. N’étant pas adepte de portail people, buzz et actus stars du Sénégal ; je cherche souvent des références multimedia du Sénégal, ou un nouveau journal en ligne sénégalais mais je tombe sur peu de site d’investigation et d’information générale local. Parfois l‘actualité du monde vu du Sénégal m’interpelle ou au contraire, toute l’information du Sénégal et du Monde en temps réel, mais tel un drone civil,existe-il l‘oiseau qui survole toute l’actualité pour me la rendre comestible. Avec l’actualité au Sénégal, toute l’actualité du jour, s’informer devient un plaisir… ou pas; mais ma conviction profonde voudrait que quand je suis dans une posture de recherche d’informations utiles, je me tourne toujours vers le quotidien de référence, le journal des décideurs.
Forcément, Internet devenant un enjeu stratégique pour le journalisme, beaucoup d’acteurs opportunistes lancent leurs plate-formes web d’informations pour se faire passer pour des pisse-copies crédibles histoire de tirer des revenues à l’appel du mirage financier que semble donner Internet et ses succès stories. Pour cela tous les moyens sont bons : Copies d’articles de presses papiers, diffusions de fausses nouvelles, partages à outrance de canular sans vérification préalable, passage de mode online en mode offline, publication d’articles sans signature de l’auteur,. La presse en ligne, presse papier, les télés et radios étant pour la plus part des moulins à fait divers dont je me suis sevré depuis fin 2011, celle sénégalaise est devenue experte en linkbaiting out web, afin d’améliorer sa notoriété aux yeux des moteurs de rumeurs, sans le vouloir. Mais pour ma part, c’est plutôt les modèles économiques, le business que le web engendre qui m’intéresse.
En 2002, place OMVS, actuel échangeur construit à côté du lycée Seydou Nourou Tall de Dakar, un graffiti de l’actuel “plus grand portail d’informations de l’Afrique de l’ouest”, en l’occurrence Seneweb.com décorait le mur du jardin de l’époque, parfois visible, parfois caché par les fleurs du jardin de l’époque. C’était à la fois incongru et bizarre de voir une telle forme de publicité, oui parce que c’en était une. Un graffiti à la sauce hip hop, cela sonnait plutôt mal, mais en fait je n’avais pas compris. C’est du street marketing.
Apparemment passer par un tel canal pour se faire connaître semble marcher et ça ne coûte pas cher. La preuve, spécificité typiquement sénégalaise, il suffit qu’on ouvre le chantier, pour que tout le monde s’y engouffre. D’ailleurs si vous en rencontrer un (des graffitis d’adresse des sitse web dans Dakar), prenez le en photo et publiez le en mettant le hashtag #Graffiturl.
Mais plus sérieusement je me suis toujours posé la question de savoir, faire connaître son site web d’informations, de petites annonces, de site e.commerces, est-ce dur à ce point pour le web local? Question ouverte !
L’autre bizarrerie de notre web c’est ce manquement par rapport à l’exploration de nouveaux modèles économiques.
Il n’ existe pas un eldorado web ou il s’agit de créer un site via une page maker, d’y balancer du « bullshit » pour capter les sous via du adsense ( anti ergonomique!) ou des miettes de quelques communiqué ou bannière de soirée dansante.
Facedakar.com l’avait bien compris c’est pourquoi il est passé du online vers le offline via le magazine people pour diversifier les sources de revenues et maintenir son médium.
Passer du Online vers le Offline est plutôt une bonne stratégie, la preuve des géants du GAFA le font. Pourtant il existe une pléthore de façons de financer son activité web mails, dans le digital, on ne le dira pas assez, exige un travail de longue haleine, une stratégie bien ficelée, et surtout ngir yallah, du contenus de qualité.