Ils sont nombreux à se poser des questions sur l’installation progressive de la télévision numérique terrestre dans notre pays. Annoncée en grande pompe depuis des années, cette TNT n’est même pas encore au point dans les ménages. Comme Babacar Sow certains ignorent même la différence entre l’analogie et le Numérique.
»C’est parce que l’information n’est pas bien passée que nous ignorons presque tout de ce passage qui va venir » se confie l’homme. Mais pire encore, Babacar ne sait pas que depuis le 17 juin dernier nous sommes dans l’ère de la télé numérique.
Keita, lui est un technicien monteur, pour sa part il y a effectivement un déficit de communication sur la TNT. Et comme il le dit »Nous autres techniciens nous nous attendions à un début prometteur pour y trouver notre compte ». Mais pour l’instant ce qu’il en sait, c’est que c’est EXCAF qui attribue les décodeurs, pour un marché juteux, où la boite de feu BBD a placé beaucoup d’argent.
Le décodeur coûte aux abonnés dix mille Francs CFA et donne droit à 19 chaînes gruitement en plus d’Africa 24, Euronews et France 24 et aux abonnés de faire un supplément de 3000 Francs CFA pour avoir d’autres chaines. Keita qui a du mal à croire à l’effectivité de la TNT renseigne » Qu’au Mali, le décodeur TNT coûte 39000 Francs CFA alors comment peut-il être si moins cher au Sénégal ? » S’interroge le technicien. Il se pose justement un problème de marché entre les distributeurs agréés Excaf, Canal+ et Deltanet TV, les trois géants de le vente des bouquets télévisés.
Keita pense que les techniciens ont aussi leur mots à dire sur ce passage de l’analogique au numérique. Car l’homme bien qu’approuvant le fait, soupçonne une nébuleuse dans la mesure où il y a possibilité d’avoir une fréquence numérique sur plusieurs supports médias sans passer forcément par un décodeur numérique. Il explique aussi que sur les téléviseurs extra plats Led, il y’a possibilité d’avoir une fréquence numérique sur les fréquences 658000 ou 692000. C’est croire qu’il y a des non dits sur ce processus précise le technicien. À l’heure où ce processus officiellement amorcé le 17 juin dernier tarde à être effectif le doute de sa faisabilité plane toujours sur la tête des ayants droits.