Le phénomène de la cyber-se3ualité intrigue. Beaucoup de gens ne sont pas encore mises au parfum. Et, la plupart des personnes ignorent l’existence de cette forme de prostitution qui, pourtant, se développe au Sénégal de manière extraordinaire. Ces dernières, trouvant les jeunes filles, beaucoup plus accessibles, s’interrogent quant aux motivations des acteurs de cette pratique. Serait-il, une manière de se protéger d’éventuels chantages ou veulent-elles, tout simplement éviter d’être accusées de grossesse ou d’abus se3uels? Grand-Place est allé chercher les réponses auprès de ces acteurs.
Les rencontres sur ordinateurs pouvaient être très lucratives. Elles aident la cyber-se3ualité à prendre des proportions inquiétantes. Il a été constaté sur Facebook, la présence de mamies, recrutant des femmes mariées, ayant des enfants. Le modus operandi, consis-te à lier une relation amicale avec les femmes sur Facebook.
Très prudentes, elles prennent le temps nécessaire pour gagner la confiance ou le temps de bien maîtriser la proie. Après quelques échanges de civilités, elles déroulent le reste de la stratégie. Souvent, c’est une invitation ou une proposition envoyée, soutenant, de manière voilée ou claire, l’intention. Ces rencontres, monnayées, tendent toujours vers une pratique se3uelle hors norme. Et, ces mamies, en vraies professionnelles, se signalent de plus en plus sur Facebook.
Très stratégiques, elles appliquent des méthodes, des techniques et des approches différentes pour convaincre les femmes mariées à se prêter dans ce jeu de gymnastique horizontale. Le troc Le jeu de «l’arène de la débauche» est trop tentant. Il réunit des personnalités influentes. L’offre de service, très accrocheur attire la gent féminine. Du moins les plus légères de mœurs.
Le troc se passe sans difficulté. C’est une prestation sans engagement aucun contre d’importantes sommes d’argent. Ces mamies, disent clairement les choses. Le recrutement reste spécifique. Il s’intéresse aux jeunes femmes mariées. «Je suis folle d’Internet. Je suis régulièrement connectée sur Facebook et les autres sites de rencontres et d’échanges.
C’est sur cette place, ce jardin virtuel que j’ai connu une dame qui s’est toujours faite appeler Marraine Aïcha. Très disponible et surtout très expérimentée, cette dernière s’est progressivement mise dans une posture de maman qui n’a jamais cessé de me donner des conseils pour la réussite de mon ménage», témoigne Ndèye Fatou Fall Sy, élancée comme un mannequin et très se3y dans son habillement.
«Mais lorsque la confiance a commencé à sous-tendre nos relations et nos échanges de plus en plus profondes, Marraine Aïcha, certainement un nom d’emprunt, m’a invité à être plus ambitieuse dans la vie. L’invite était tellement bizarre pour moi, qui croyais qu’en tant que femme mariée, j’avais déjà réalisé mon rêve, en convainquant mon époux et ma belle famille à me laisser travailler.
Je lui ai demandé de préciser sa pensée», renforce Mme Sy, de teint clair, une véritable férue d’Internet. Etant jeune mariée, assistante de Direction dans le privé, elle précise: «C’est là qu’elle m’a proposé de lui trouver des jeunes femmes mariées ayant des enfants. Ma réponse a été une insulte».
ALCOOL, MUSIQUE FOLK, NGOYANE : UNE SOIREE DE LIBERTINAGE A 300 MILLE
Le self service est le maître mot dans ces soirées. Il n’y a ni d’interdit ni tabou, tout est permis et accepté pour 200 à 300 mille francs, la nuitée.
Les nouvelles recrues, parfois des femmes à l’allure svelte, de véritables fées, sont mises en relation avec des personnalités influentes. Souvent, c’est des rencontres de libertinage qu’elles organisent dans un cadre strictement privé, loin des regards indiscrets. Et, dans ces lieux de rendez-vous, tout est permis.
Les attouchements, les caresses, les câlins et même des relations charnelles. Chacun se sert comme bon lui semble. Il n’y a pas d’interdit, ni de tabou. C’est du vrai self service. L’expérience de certaines dames, ayant déjà vécue ces scènes, illustrent parfaitement le niveau de perversion d’une certaine élite, constituée de nantis.
Ces pervers, financièrement solides, sont souvent dans une recherche effrénée de sensations fortes. «J’ai été une fois contacté par une grande dame sur Facebook. Elle m’a proposée une somme colossale pour participer à une rencontre de libertinage. J’avais accepté, mais le jour du rendez-vous, c’était pathétique. Nous étions dans un cadre somptueux où, tout est permis.
Le plus étonnant, hommes comme femmes, une fois le seuil franchi, tu es dans l’obligation de te séparer de tes habits. En fond sonore, la musique folk et d’autres variétés musicales, genre Ngoyane», se distillent. Alors, la «brebis» se laisse aller. «Chacun y va de son goût… Point de négation», narre cette mère de deux filles, Anta.
Bien qu’étant dans les liens du mariage, elle dé- clare attendre les prochaines sé- quences pour gagner davantage d’argent. Après les bouteilles d’alcool qui coulent à flot, assaisonnées de joints de chanvres indiens ou de drogue dure, ces habitués deviennent du coup des bombes se3uelles.
L’instinct animal s’installe. Ils perdent le contrôle. Et, les jouissances s’engagent sans limite. En réalité, la femme engagée peut gagner au sortir de ces rencontres 200 voire 300 000 fcfa. Un pactole qui incite certaines femmes à céder. «C’est vrai que j’avais des soucis d’argent, lorsque j’acceptais cette offre.
Mais, la réalité est tout autre. Le se3e se fait de la manière la plus animalière du temps. Les recrues n’ont pas le droit de rejeter les multiples partenaires d’un soir», avertit Anta avec un malin sourire.
PAS DE FAMILIARITES, ON JOUE A L’INCOGNITO… : CES CONDITIONS POUR EVITER TOUS CHANTAGE DES CLIENTS
Le choix de recruter les femmes mariées est loin d’être fortuit. Ces derniers, étant dans une relation de couple, expose le moins les vicieux acteurs de cette pratique. Non seulement, il n’y a pas de relations de connaissances approfondies qui puissent être utilisées pour faire chanter les hommes qui fréquentent ces lieux de rencontre de déviants, mais, même s’il arrive que la recrue tombe sur des connaissances dans l’espace public sénégalais, chacun est contraint de jouer à l’inconnu.
«Le fait de cibler les jeunes femmes mariées n’est pas fortuit. C’est pour protéger les consommateurs ou destinataires finaux des femmes recrutées sur Internet, contre d’éventuels chantages. Sauf si l’on veut faire imploser son ménage», décrypte Mme Sy.
La femme mariée recrutée, n’aura, certainement, pas la chance de pouvoir ultérieurement utiliser des éléments pour faire chanter une connaissance de cet environnement. «Alors, c’est motivant, parce que les femmes ne peuvent pas utiliser d’astuces pour briser la carrière d’une personnalité qui laisse sa famille pour vivre ses vices, le temps d’une soirée.
L’homme se sent en sécurité. Il peut s’éclater comme bon lui semble, vivre suivant ses pulsions animalières», relève Jeanne, une dame à la taille de guêpe, avec une forme généreuse.
Cette dernière, habituée de ces rencontres, a crée sa page Facebook pour contacter certaines promotrices de «l’arène de la débauche». Elle apporte sa touche particulière à ces séances de partouze. A force d’y participer, elle est devenue consultante ou conseillère même, de certaines mamies organisatrices.