mardi, novembre 19, 2024

Interconnexion des universités sénégalaises : un atout pour le développement de l’enseignement supérieur (Expert)

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Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Directeur général de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) ont signé une convention, vendredi dernier, sur l’interconnexion des établissements d’enseignement supérieur. Cette interconnexion entre les Universités du Sénégal, selon Olivier Sagna, enseignant à l’Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (Ebad) présentent des avantages et opportunités pour l’enseignement supérieur sénégalais. Ceux-ci, pour lui, sont triples et concernent l’administration, la pédagogie et la recherche.

« Sur le plan administratif, elle va permettre la mise en place d’un système d’information et de gestion intégrée de l’enseignement supérieur et de la recherche qui autorisera la création de tableau de bord fournissant des informations en temps réel sur la situation du personnel d’enseignement de recherche (nombre, grade, affiliation, thèmes de recherche, publications, etc.), comme sur les personnels administratifs techniques et de services et bien sur les étudiants (nombre, filières, niveau de diplôme, nationalité, etc.), mais aussi des informations sur la gestion (taux d’exécution des budgets, dépenses, recettes, etc.)», pense Olivier Sagna.

Cet important projet qui visera à contribuer d’améliorer l’utilisation des TIC dans l’enseignement dégage aussi des avantages sur le plan pédagogique, car selon M. Sagna, « elle va autoriser l’organisation de visioconférence entre établissements et faciliter le partage de ressources stockées dans les bibliothèques numériques, partage de données, de ressources informatiques ». Et enfin, sur la recherche, l’interconnexion des Universités va servir à améliorer la qualité des enseignements. « Du point de vue de la recherche, elle va, d’après Olivier Sagna, faciliter le travail collaboratif entre membres d’une même équipe répartie entre différentes universités ou entre équipes se trouvant dans différentes universités, permettre le partage de la puissance de calcul ».

Des défis, cependant, dans ce projet demeurent. En plus des défaillances inhérentes à Internet, Olivier pense qu’une fois ce projet réalisé, la maintenance du système et la mise en place d’un dispositif de secours doivent suivre. Enseignants et chercheurs, en majorité, maîtrisent l’outil informatique. « Pour ce qui est des enseignants et des chercheurs, la situation a beaucoup changé et ils ne sont plus très nombreux à ne pas avoir utilisé ces outils. De toutes les façons, des structures internes ont pour mission de former et d’assister toutes les composantes qu’ils soient enseignants, chercheurs, administratifs ou étudiants », informe Olivier Sagna.