Et si Samsung avait enfin compris ce qu’est un smartphone haut de gamme. Avec Le Galaxy S6 Edge, le géant coréen apporte enfin une réponse à la hauteur des attentes sur un marché premium où Apple demeure encore et toujours le référent.
Jusqu’à présent, la gamme des Galaxy S affichait un réel handicap : celui du design. Les finitions en plastiques des S3, S4 et S5 faisaient bien souvent oublier les prouesses techniques embarquées dans les appareils.
Avec le S6 et le S6 Edge présentés à Barcelone dimanche 1er mars à la veille de l’ouverture du Mobile World Congress, le leader du marché mondial des smartphones prouve enfin qu’il peut tout aussi bien marier l’innovation avec la ligne. Il était grand temps…
Et il faut bien ça à Samsung pour pouvoir redresser une activité smartphone qui subit frontalement le succès des iPhone 6 d’Apple sur le très haut de gamme, ainsi que la concurrence farouche des groupes chinois tels que Huawei, Xiaomi et Lenovo. Ses ventes de smartphones ont accusé une forte baisse de 19,6% au quatrième trimestre 2014 quand celles d’Apple décollaient, portées par ces deux nouveaux iPhone au format agrandi. Fin janvier, Samsung a d’ailleurs annoncé la première baisse de son bénéfice net annuel en trois ans.
Faire la différence sur la technologie et la finition
Effectivement, le S6 et le S6 Edge propose des tailles d’écran identiques : 5,1 pouces. Mais la différence se joue dans la courbe. Le S6 Edge reprend l’écran incurvé du Galaxy Note Edge en poussant la logique jusqu’au bout avec un arrondi sur les côtés gauche et droit, là où le Note Edge ne proposait un écran à débordement que sur la tranche droite de l’appareil.
Le Galaxy S6 Edge
Autre nouveauté et non des moindres, les deux appareils ont mis un terme aux coques en plastiques amovibles. Les deux smartphones sans être monocoques comme chez HTC, proposent une finition verre sur le dos, plutôt réussie. Une question de solidité également. Les petits soucis rencontrés par l’iPhone 6 Plus ont servi de leçon… Le Galaxy S6 Edge n’est pas sans rappeler l’appareil à la pomme d’ailleurs dans sa finition métallique sur la tranche.
Le Galaxy S6
Samsung a également mis l’accent sur son service de paiement sans contact Samsung Pay, à l’image de l’Apple Pay, avec une nouveauté toutefois, la possibilité de payer en approchant le smartphone du terminal, ce qui permettra aux appareils d’être compatibles avec 90% des terminaux aux Etats-Unis, a-t-il souligné.
Un message B to B
Enfin, le groupe coréen a également voulu séduire les DSI des entreprises en leur adressant un message on ne peut plus clair. « Nos deux nouveaux smartphones sont non seulement parfaits pour la vie personnelle mais aussi pour la vie professionnelle grâce à sa solution Samsung Knox ». Voilà ce que l’on pouvait lire entre les lignes. « Il faut rassurer les DSI », explique Axel Droin en ajoutant qu' »une fois qu’un constructeur est entré sur le marché du B to B, il peut y rester très longtemps, à l’image de BlackBerry ».
Sur le plan technique, Samsung a multiplié les superlatifs pour vanter les prouesses technologiques de ses produits : meilleur écran avec une résolution Quad HD de 577 pixels par pouces, appareil photo de 16 millions de pixels avec une focale à F/1.9, appareil frontal de 5 millions de pixels ouvrant à 1.9, un stockage de 32, 64 ou 128 Go, abandonnant ainsi le slot MicroSD, qui faisait sa marque de fabrique face à Apple. Une erreur diront certains.
A cela s’ajoute le chargement par induction qui permet de regonfler la batterie en posant l’appareil sur un socle prévu à cet effet. Une technologie adoptée par les Microsoft Lumia depuis longtemps déjà. L’occasion pour Samsung de viser nommément le principal concurrent à la pomme, en précisant notamment que 10 minutes suffisent pour obtenir 4 heures d’autonomie…
Les deux appareils seront disponibles à compter du 10 avril à des tarifs non communiqués. Selon une source interne, il devrait démarrer à 709 euros pour le Galaxy S6 32 Go et 859 euros pour le Galaxy S6 Edge 32 Go. Avec un tarif supérieur à 1.000 euros pour le 128 Go. Avis aux amateurs…