Le journalisme citoyen ce n’est pas seulement les plateformes participatives, c’est aussi le blogging et le microblogging. Essayons de voir comment fonctionnent ces deux plateformes qui occupent une partie importante dans le journalisme citoyen. Et surtout, avec comme base une fraction de la blogosphère sénégalaise.
Le journalisme citoyen dans le blogging
Le blog peut être considérer comme une fenêtre sur la vie de l’internaute.
Pour rappel, blog est un mot qui est issu de l’abréviation anglaise de weblog -carnet de bord sur le web-, il occupe aujourd’hui une partie importante sur internet. En effet, il y a plus de 170 millions de blogs à travers cette toile mondiale. Dès lors, c’est une bonne occasion d’être acteurs dans ce monde du donner et du recevoir. Il faut noter aussi que le blogueur a une diversité de choix dans ses publications. Et l’objectif c’est de partager une idée, une information par un texte, photo ou vidéo mis en ligne.
Chez les blogueurs, nous retrouvons des spécialistes dans des domaines bien précis, des passionnés d’un secteur, qui décident de partager leurs vécus. C’est des citoyens qui veulent partager leurs idées, leurs opinions sur divers thèmes. Les blogs, c’est aussi des personnes qui pensent qu’une activité dans leur société n’est pas traitée par les médias classiques, des personnes qui pensent qu’il y a des informations intéressantes au sein de leur localité qu’elles pourraient relater et partager. Dans ce cadre, nous avons surtout des passionnés de journalisme.
Et nous pouvons donner l’exemple de « Le Gandiol en un Clic », un blog qui fait partie de la plateforme Mondoblog. Il est animé par Ousmane Guèye. A travers son blog, il relate toute l’actualité du Gandiol avec des articles des reportages, etc. Récemment, il a démarré des chroniques audio qu’il présente chaque weekend sur le blog. Donc, là, nous pouvons dire que c’est un travail de journaliste qu’il effectue.
Nous avons aussi des blogueurs qui ne font que couvrir l’actualité des technologies, c’est l’exemple du journaliste-blogueur, Basile Niane, qui depuis des années, publie sur son blog, Sénégalmédias, tout ce qui se passe dans le milieu des TIC au Sénégal.
D’autres blogueurs préfèrent écrire sur un secteur dans lequel ils travaillent. Arouna Bâ blogue dans ce sens. En tant que professionnel de la logistique, il propose aux internautes le« premier blog entièrement dédié au secteur de la logistique et du transport de marchandises au Sénégal. »
Sur la première plateforme sénégalaise de blogging, Seneweb, les citoyens s’expriment chaque jour sur des sujets qui les préoccupent.
Ainsi, sur son blog, Serigne Samba Ndiaye aborde des questions taboues dans la société sénégalaise, mal gré que chacun souhaiterait en savoir plus. Ce blogueur est un « Modeste phytothérapeute, ayant acquis une base scientifique acceptable (deux années universitaires en sciences de la terre avec une base en botanique, écologie, chimie organique, physique du sol, types d’altération des roches et paléogéographie). Le tout est assis sur un héritage traditionnel d’un père phytothérapeute. »
Avec les filles, le plus souvent nous avons des blogs sur la mode, la cuisine, etc.
Ainsi, Gaëlle Vanessa Prudencio est l’auteur du blog The Curvy . « Elle y partage depuis 2007 les aventures vestimentaires d’une femme ronde vivant dans la capitale de la mode : Paris.
A travers ses écrits, ses looks, le port des cheveux naturels et ses rencontres, Gaëlle a su faire de sa différence une force pour travailler sur l’acceptation de soi et passer outre le regard de l’autre. »
Akacha Sy, « Fille d’un plasticien et d’une journaliste culturelle, l’art a toujours été une partie de moi. Je travail actuellement au développement de l’espace culturel dakarois. »
Elle anime WAKH’ART qui est un « « diary » blog au fil des conversations avec les artistes. »
En résumé, notons qu’il existe des blogueurs et blogueuses dans tous les secteurs, toutes les activités que nous retrouvons dans nos sociétés.
Le journalisme citoyen dans le microblogging
Quant aux plateformes de microblogging, nous pouvons dire qu’elles sont les plus utilisées sur la toile, avec des objectifs distincts.
Ce qui caractérise le microblogging, c’est les réseaux sociaux. A savoir, Facebook, Twitter, Google plus, Instagram, etc. Ici, c’est surtout les images que l’on partage, les commentaires, l’instantanéité, la rapidité et l’interactivité qui font la puissance de ces outils.
Avec ces réseaux sociaux, l’information se propage en une fraction de seconde, d’internaute à internaute et de pays en pays.
Ces réseaux sont très efficaces dans le cadre du web-activisme. On peut les considérer comme le meilleur moyen pour la propagande et l’organisation de rassemblements ou d’événements.
Les exemples les plus cités de nos jours sur l’utilisation des réseaux sociaux dans la mobilisation sont la Tunisie et l’Egypte, dans les préparatifs et couvertures des manifestations qui caractérisent le printemps arabe.
Au Sénégal, sunu2012 est illustratif dans le journalisme citoyen via microblogging. Lors de l’élection présidentielle, tout ce qui s’est passé au moment de la campagne électorale et le jour du scrutin était relayé sur Twitter par des internautes.
Aujourd’hui, le blogging et surtout le microblogging sont les moyens les plus utilisés pour informer et communiquer sur la toile. Et les principaux utilisateurs sont ceux qui sont plus actifs sur Internet.