Au Sénégal, subsiste une absence notable de concurrence dans le domaine des TIC. Le monopôle des activités en général n’appartient qu’à Orange qui avec ses nombreux services amasse toute la fortune et de ce fait les nouvelles start-up n’ont pratiquement rien à se mettre sous la dent.
Des activités non régulées
Illustrons cela par un scénario. Supposons que « Orange money » n’existe pas encore et qu’une nouvelle start-up « noobs » ait vu le jour. Supposons que cette start-up crée un service qui fait la même chose que Orange money et avant Orange. Cette start-up n’ayant pas une grande visibilité, son service sera utilisé que par une population réduite pour peu qu’il ait eu une bonne publicité. Maintenant supposons qu’Orange au vu de cela crée Orange Money. Vu leur notoriété dans le secteur c’est sûr et certain que le service créé par « noobs » sera mis aux oubliettes au profit d’Orange Money, pas parce qu’il sera plus performant, mais parce qu’il a été développé par une grande société. Au fil du temps on ira même jusqu’à se dire que cette start-up pourrait fermer ses portes. Là, cette exemple ne s’applique pas qu’à Orange mais à beaucoup d’autres sociétés de la place souvent favorisées dans les marchés.
L’artp n’a pas joué son rôle
Il y a 2 ans une étude de Google montrait clairement que contrairement aux idées reçues, le Sénégal n’a pas franchi les pas escomptés au cours des vingt dernières années. Cette étude faisait surtout mention de la concurrence déloyale qu’opérait le numéro un de la téléphonie au Sénégal vis-à-vis des autres acteurs comme Expresso, qui dépendait entièrement de lui et aussi avec son « Pack ADSL-Khéweul » qui ne respectait pas vraiment les normes. Considéré « dans les années 1990 comme l’un des pays africains où l’internet peut connaître un développement fulgurant, le Sénégal a déçu », relève l’étude. Et cela « contrairement à des pays comme le Kenya et le Nigeria ».
L’artp qui notamment est chargé de réguler le secteur manque carrément à l’appel en ne promouvant pas assez la concurrence et en n’établissant pas un cadre d’activités spécifiques à ces grandes sociétés.
Un partage des domaines d’activités
Les solutions sont nombreuses pour peu qu’on se penche sur le sujet. Cependant on pourrait commencer par un partage des activités suivant la taille de l’entreprise et donc à chaque type d’entreprise, les différents services qu’il aurait le droit de mettre en œuvre. De ce fait les start-up auraient bien leur domaine à eux et en grandissant, elles pourraient changer de domaine pour laisser la place à d’autres petites entreprises aussi. Mais vu la direction que prend le monopole, les TIC au Sénégal sont bien condamnés à ne rester que dans les mains des plus puissants