Un jeune Américain est devenu une star du web et du monde «tech» après la publication d’un post de blog dans lequel il donnait son point de vue sur les réseaux sociaux et expliquait les raisons de leur succès (ou de leur échec) auprès des jeunes.
Facebook? Ennuyeux et dépassé. Twitter? Un truc d’intellos. WhatsApp? Utile à l’étranger, mais c’est tout. Ces jugements sans concession, qui peuvent paraître surprenants, sont l’œuvre d’un adolescent américain, Andrew Watts. Le 2 janvier, le jeune étudiant en marketing et management des systèmes d’information à l’Université du Texas publie sur son blog un post où il donne son avis sur les réseaux sociaux.
Quelques jours plus tard, le post d’Andrew Watts, lu plus de 500.000 fois, vaut à son auteur une invitation sur le plateau de TechCrunch, site web qui suit les entreprises du secteur high-tech. L’étudiant en profite alors pour donner une véritable leçon à la communauté «tech». Le 12 janvier, Andrew Watts récidive et publie un second article sur les médias sociaux dont il n’a pas parlé dans son premier post: YouTube, Vine, Reddit, Google +, etc.
Le jeune homme de 19 ans explique fonder son analyse sur ses observations ainsi que les observations de ses amis concernant les médias sociaux qu’ils utilisent au quotidien.
Morceaux choisis:
«Pour être honnête, un bon nombre d’entre nous ne comprend tout simplement pas l’intérêt de Twitter»
«Facebook, c’est mort pour nous les jeunes. C’est quelque chose que nous avions tous au collège parce que c’était cool mais maintenant c’est plutôt vu comme un dîner de famille ennuyeux dont nous ne pouvons pas vraiment partir. Ceci étant dit, si vous n’avez pas Facebook, ça parait encore plus bizarre et ennuyeux.» (Andrew Watts s’est cependant empressé de préciser qu’il trouvait que Facebook était une plateforme fantastique mais qu’il attendait du réseau social qu’il change pour que les utilisateurs se sentent de nouveau attirés.)
«Tout dans Instagram favorise le contenu et pas le côté commercial, ce qui signifie que plus d’ados sont enclins à l’utiliser. Quand nous visitons l’application, c’est une expérience vraiment sympa donc nous sommes plus enclins à «liker» et interagir avec les posts.»
– Snapchat
«Snapchat provoque beaucoup moins de pression sociale par rapport à tous les autres réseaux sociaux. C’est pour ça que ça rend Snapachat si addictif et libérateur. Si je n’ai aucun «like» sur ma photo Instagram ou sur un post Facebook en 15 minutes, vous pouvez parier que je vais le supprimer. Snapchat n’est pas comme ça du tout. Le réseau se concentre sur l’histoire d’un jour de votre vie et pas sur un événement filtré, altéré et trié sur le volet. C’est le vrai vous.»
«Vous le téléchargez quand vous partez à l’étranger, vous l’utilisez un peu là-bas avant de revenir à IMessage et Facebook Messenger, puis vous le supprimez. Je connais beaucoup de gens qui l’utilisent pour communiquer avec des amis qu’ils se sont faits à l’étranger, mais j’ai l’impression que Messenger commence à éclipser WhatsApp. Pour les étudiants internationaux, cependant, WhatsApp est un outil vraiment utile, de ce que j’ai entendu.»
Si ses remarques sont autant prises au sérieux, c’est que les adolescents et les jeunes adultes sont le cœur de cible des réseaux sociaux: ce sont les 14-25 ans qui font et défont les tendances, et les entreprises de la «Silicon Valley» l’ont bien compris.