Le continent africain risque de rater la révolution numérique à cause du taux faible d’accès à internet. La firme de Mountain View veut notamment améliorer la connectivité sur le continent africain.
Google veut donner un coup de fouet à ses investissements africains. Sur une durée de cinq ans, c’est un milliard de dollars qui devra être déployé, a annoncé le groupe.
« Nous savons que nous pouvons faire plus pour amener les bénéfices de la technologique à plus d’Africains, admet Sundar Pichai, le PDG de Google, dans un communiqué. Il y a encore du travail à faire pour rendre l’internet accessible, abordable et utile pour chaque Africain ».
We plan to invest $1 billion over 5 years on projects to improve connectivity, support startups and developer communities, support SMBs with low-interest loans, and fund non-profits working to improve lives throughout Africa. #google4africa pic.twitter.com/4cRPje6rtF
— Google in Africa (@googleafrica) October 6, 2021
Quatre investissements clés
Les fonds iront à quatre secteurs énoncés par le PDG: l’accessibilité à internet, d’abord, via les infrastructures numériques. Pour le moment, moins d’un tiers des 1,3 milliard d’Africains sont en effet connectés à l’internet haut débit, selon la Banque mondiale.
Vient ensuite le soutien auprès des entreprises, pour les appuyer « dans leur transformation digitale », selon Pichai. Les start-ups sont aussi visées à demi-mot, puisque Google souhaite « soutenir les entrepreneurs pour encourager les technologies de demain ». Un fonds de 50 millions de dollars vient d’être créé. Le programme prévoit aussi l’allocation de prêts à faible taux en faveur des petites entreprises locales, ainsi que des prises de participation dans des startups africaines.
Startup investment will power Africa’s digital economy. Through our new Africa Investment Fund, we’ll invest $50 million in African startups, and help them create useful tools for their communities#google4africa pic.twitter.com/48xiwuRil2
— Google in Africa (@googleafrica) October 6, 2021
Se disant « inspiré par la scène innovante des startups technologiques africaines », le directeur général de Google en Afrique, Nitin Gajria, a affirmé être « fermement convaincu que personne n’est mieux placé pour résoudre les plus grands problèmes de l’Afrique que les jeunes développeurs et créateurs de startups ».
Enfin, de l’argent ira aux ONG, pour « soutenir l’amélioration des conditions de vie ». Google annonce vouloir décaisser 40 millions de dollars immédiatemment dans le domaine.
Une présence assez faible
Google veut passer un cap en Afrique: jusqu’ici, son chantier le plus important est celui du câble Equiano. Sous-marin, et composé de fibre optique, il relie l’Afrique du Sud et le Portugal.
La firme n’a pas précisé le coût du projet, qui doit entrer en fonction en 2022. Et elle n’indique pas pour l’instant quelle part du milliard d’investissement ira à la conclusion de ce projet, qui passe également par la Namibie ou le Nigeria.
Le géant du numérique revendique pour le reste la formation de jeunes africains au numérique, et le rôle de son système Android dans l’utilisation d’internet en Afrique, largement portée par le mobile. Mais Google n’a pas réalisé, pour le moment, d’investissement majeur dans les entreprises de la tech africaine.
VG avec AFP et BFMTV