jeudi, novembre 7, 2024

Enquête sur la désinformation: Facebook suspend des comptes d’universitaires

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Les réseaux sociaux, et notamment Facebook, sont régulièrement pointés du doigt pour leur rôle dans la diffusion de fausses informations.

La dernière campagne présidentielle américaine et les débordements qu’elle a connus ont mis en lumière le rôle de ces plateformes et la nécessité d’un contrôle. Trois chercheurs de l’Université de New York ont donc décidé d’enquêter sur les pratiques de Facebook concernant les publicités politiques ciblées, et la vérification des informations qu’elles contiennent par Facebook, rapporte, vendredi 6 août?, Les Echos. Mais les comptes de ces universitaires ont été suspendus après plusieurs avertissements.

Officiellement, la firme de Mark Zuckerberg affirme avoir agi afin de protéger ses utilisateurs. « Nous avons pris cette décision afin de mettre fin à une collecte non-autorisée de données personnelles et protéger la vie privée des utilisateurs, en conformité avec notre politique de protection des données », a-t-elle affirmé. Paradoxalement, c’est suite à l’affaire Cambridge Analytica, dans laquelle les données de millions d’utilisateurs avaient été collectées dans le cadre de la campagne de Donald Trump, que Facebook s’était attribué ce droit.

Une excuse bien commode

Pour les chercheurs, cette décision est clairement une tentative menée par le réseau social pour les empêcher de révéler l’importance de la désinformation par les publicités, non-contrôlées par Facebook. La suspension des comptes rend, en effet, impossible la poursuite de l’étude, précise Les Echos. Les chercheurs assurent que leur système ne permettait pas d’identifier les utilisateurs visés. Mais simplement de savoir quelles publicités leur étaient présentées et pourquoi, ou encore leur taux d’ouverture. Ils jugent par ailleurs ne pas contrevenir à la charte des utilisateurs de Facebook.

Une autre hypothèse circule sans néanmoins avoir été démontrée, précise le quotidien. Ces recherches universitaires auraient également ?permis d’identifier les financiers de ces publicités politiques mensongères. Ce qui risquerait de ?mettre certaines personnalités ou mouvements politiques en difficulté face à leurs propres campagnes de désinformation.

Avec Le point