Que ce soit dans le secteur du numérique, de l’agroalimentaire ou encore le E-commerce, nombre d’initiatives sont recensées aujourd’hui au Cameroun.
Ça crépite d’imagination dans le monde de l’entrepreneuriat au Cameroun. Ces entreprises seront donc nombreuses à marquer un temps d’arrêt ce 11 mars pour célébrer la journée mondiale des start-ups.
Elles naissent ci et là avec des idées aussi originales les unes que les autres. « Il suffit d’être un peu présent sur les réseaux sociaux pour constater le foisonnement qu’il y a. Et elles sont présentes dans tous les secteurs», témoigne Cécile Assiga, étudiante.
Des Start-ups de E-commerce pour commencer. Elles sont de plus en plus nombreuses. Si certains se sont inquiétés du départ de Jumia au Cameroun, ils sont désormais servis. « Peu importe ce que tu veux comme marchandise aujourd’hui, il y a toujours un prestataire qui s’illustre dans le domaine», rajoute Cécile Assiga. Il y a également le secteur de l’agro-alimentaire. De ce côté, c’est tout un monde des possibles qui s’ouvre au public. Elles font dans la pâtisserie, des repas à emporter prêt à consommer, des saucisses, etc. Il y a également le secteur du numérique qui attire. En 2018, le ministère des Postes et Télécommunications dénombrait près de 3000 startups du numérique dans les domaines du développement des applications, réalité virtuelle et augmentée, intelligence artificielle, robotique, e-commerce.
« La start-up au Cameroun évolue dans des conditions contrastées. Il y a à la fois beaucoup d’opportunités mais aussi de difficultés. Opportunités parce qu’après tout, il reste beaucoup à faire dans un environnement presque vierge. Les difficultés c’est que malheureusement le public et même l’Etat curieusement affichent une certaine méfiance vis-à-vis de la production locale», explique Armel Ndjidjou, entrepreneur.
Cédric Djakou est co-fondateur de la start-up Academy, un incubateur qui accompagne les porteurs d’idées dans la matérialisation de leurs projets. Il affirme recevoir une vingtaine de personnes par jour. Les idées de projets sont diverses.
« Il y a de plus en plus d’initiatives de nos jours et cela tient du fait que le terrain est encore vierge. Le potentiel est là, que ce soit dans le domaine des cosmétiques, de l’agroalimentaire, et plein d’autres », explique Cédric Djakou.
Toujours dans le sens de l’accompagnement, il existe des initiatives autant du gouvernement que des privés pour accompagner ces structures. Récemment encore c’est le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat qui à travers le Fonds de prototypage, octroyait des prix à une vingtaine de startups. Au Minpostel aussi, l’accompagnement est de mise à travers des initiatives telles que la Semaine de l’innovation numérique où de projets porteurs ont été primés. « Si le gouvernement impose un minimum pour la consommation locale. Ça donnerait un coup de pouce aux start-ups qui sont des porte-flambeaux de la production Made in Cameroon.
Il faudrait aussi plus de financements et revoir la formation. La manière dont on est formé ne nous prépare pas à nous lancer dans l’aventure entrepreneuriale », rajoute Armel Ndjidjou.
Avec cameroon-tribune