samedi, novembre 23, 2024

Ngozi Okonjo-Iweala, première femme à la tête de l’OMC

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L’organisation mondiale du commerce change de visage celundi 15 février. La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala sera désignée directrice générale de l’organisation, première femme et première personnalité africaine à occuper cette fonction.

À Genève, au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), tout le monde l’appelle « docteur ». Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, va prendre la tête de cette institution aux 164 États membres qui poursuit, tant bien que mal, deux objectifs principaux : administrer un système mondial de règles commerciales et garantir le règlement des conflits entre ses membres.iPourquoi lire La Croix ?La Croix met en lumière la dimension spirituelle des hommes et des événements.+

Ce changement de tête s’opère dans une période difficile pour l’OMC, malmenée par quatre années de trumpisme tonitruant, impuissante dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et pièce maîtresse d’un libre-échange de plus en plus contesté.

La « docteur Ngozi » se définit comme « une femme d’action », « une réformatrice » qui dispose des « compétences nécessaires pour négocier avec les responsables politiques ». Ces termes choisis après l’annonce de sa candidature au poste de directrice générale témoignent en creux du travail et de la ténacité qu’elle a dû déployer tout au long de sa carrière.

Une femme d’expérience

Elle commence ses études au Nigeria, son pays de naissance, les poursuit à Harvard, aux États-Unis et les conclut par une thèse sur le développement agricole de son pays d’origine, soutenue devant le prestigieux Massachusets Institute of Technology. La voilà docteure, en économie.

À l’issue de ce parcours prestigieux, elle intègre la Banque mondiale en 1982 avant d’être nommée ministre des Finances du Nigeria en 2003. Première femme à occuper ce poste dans son pays, elle privatise à tour de bras, efface des milliards de dette et lutte contre la corruption.

En 2006, Ngozi Okonjo-Iweala accède brièvement aux Affaires étrangères, avant d’être rappelée par la Banque mondiale où elle accède au poste de numéro 2. Elle récupère ensuite le portefeuille des Finances au Nigeria en 2011 et s’y consacre jusqu’en 2015, après avoir échoué à prendre la présidence de la Banque mondiale en 2012. Elle dirige ensuite le GAVI, l’alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation, jusqu’en 2020.

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