Il nous appartient tous en tant qu’acteur de l’écosystème du numérique de participer considérablement à l’éveil des consciences et à la maîtrise parfaite des leviers de la littératie numérique au Sénégal. Ce travail peut se faire à plusieurs niveaux si les acteurs rationalisent et harmonisent leurs efforts de guerre.
En effet, les compétences en littératie numérique peuvent être classées selon trois grands principes: utiliser, comprendre et créer. Au risque de me tromper, nous aimons passer plus de temps sur un seul élément de la composante: comment « utiliser » les services et produits numériques?
Aujourd’hui, le véritable défi se trouve dans la création. Les experts qui commentent l’actualité du numérique à travers les médias sont des chroniqueurs certes qui participent sans doute à la chaîne de transformation digitale, mais nous avons plus besoin de mettre de la lumière sur les innovations technologiques de nos chers créateurs. A l’état actuel, il serait plus judicieux et crédible de donner la parole aux véritables acteurs qui au quotidien testent et réalisent les solutions probantes dans les fablabs.
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Par conséquent, WhatsApp, Signal, Facebook Tik Tok, Mark Zuckerberg, Jan Koum ou Larry Page ne peuvent constituer à l’heure actuelle une information crédible à fortes valeurs ajoutées pour notre économie numérique. Arrêtons de polluer les médias par le buzz ou l’effet Hello.
Nous entrons dans « l’ère post-numérique », les technologies du numérique ne sont plus perçues comme un phénomène révolutionnaire, mais plutôt comme faisant partie intégrante de notre quotidien. Les mutations de l’industrie créative culturelle opérée au Sénégal ces dernières années et qui font que le cinéma circule en « bits et octets » sur nos smartphones et faisant de YouTube la première plateforme la plus consultée au Sénégal devraient guider notre patriotisme économique à repenser aux contenus et aux contenants digitaux porteurs de croissance. Car, dans ce contexte de pandémie et de mutations sociales, la transformation digitale ne fait que commencer.
Nous devons nous poser les bonnes questions à savoir :
Quelles sont les prochaines technologies que toutes les entreprises devront maîtriser ?
Il s’avère important de penser aux technologies d’avant-garde du nom de DARQ : distributed ledger technology (DLT) et Blockchain, artificial intelligence(AI) extended reality (XR) quantum computing…
Ces dernières seront les sources d’une technologie disruptive et différenciante. À mesure qu’elles deviendront matures et convergeront vers la production accélérée de données. Elles permettront également aux entreprises d’élargir leur potentiel digital.
L’enjeu sera alors de concevoir des expériences intelligentes et hautement personnalisées sur le moment. Pourtant, les prémices de cette mutation sont loin d’être récentes.
Comment développer des curriculas et des compétences à l’ère post-numérique?
Comment manager une équipe hétérogène à distance avec une forte culture du télétravail.
Comment collecter, sécuriser, traiter et stocker d’une manière éthique les données à caractère personnel ?
Bref, quelle hospitalité devrons nous offrir aux jeunes comme socle identitaire face à l’influence numérique des réseaux comme Snapchat, Instagram, Netflix, Whatsapp, Tiktok, tinder …?
Voilà les points essentiels sur lesquels nous devons orienter nos énergies pour bâtir un Sénégal numérique de tous et pour tous.
Malick FAYE
Enseignant – Formateur
IT & Digital Project Manager
Scrum Master & Google Digital Certified
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