lundi, décembre 23, 2024

Parcours- Fatou Diagne, une référence dans le monde du sport

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Beaucoup de Sénégalais, surtout les amateurs du basket, connaissent cette Fatou Babou Diagne en tant sportive, joueuse.

Cependant, cette jeune fille est un vrai modèle pour les passionnés de sport: filles comme garçons.

Nos confrères du Quotidien nous dresse son portrait.

Elle est parvenue à démontrer qu’il est possible de mener à bien une carrière de basketteuse au plus haut niveau tout en poursuivant des études universitaires.

L’ailière de 24 ans a reçu le mois passé sa licence en sociologie, avec comme matières secondaires le leadership organisationnel et les études afro-américaines de l’Université de Purdue, devenant du coup la première fille issue de la «Seed Academy» à obtenir un diplôme universitaire. Son parcours, fait de dur labeur, de détermination et de résilience au gré des défis qui parfois lui ont donné à penser qu’elle n’atteindrait pas son objectif, sert aujourd’hui de source de motivation aux autres jeunes filles, conscientes désormais que rien n’est impossible.

À 14 ans, Diagne était une fille très timide, cible de moqueries à cause de sa grande taille. Elle avait d’ailleurs hérité du surnom de «Zik» en référence à un professeur très grand et très maigre de Thiès, sa région d’origine. «Mon parcours a été rude, difficile, passionné et agréable. En débarquant aux Etats Unis, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai beaucoup appris tout au long de cette aventure. J’ai réalisé que je n’étais pas suffisamment forte pour combattre ma timidité. Il m’a fallu devenir plus équilibrée pour être compétitive au plus haut niveau.

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Ainsi, j’ai dû changer ma mentalité pour lutter et travailler plus fort pour atteindre mes objectifs, à savoir venir aux Etats Unis et jouer au plus haut niveau. Mais mon but premier était de recevoir une éducation. J’ai appris à être plus responsable, à prendre les bonnes décisions et à montrer l’exemple aux jeunes basketteuses de mon pays», explique Fatou Diagne, dans des propos rapportés par Fiba Basket.

SEED ACADEMY, LE POINT DE DEPART !

 «Avoir fait partie de la première génération de filles sorties de la Seed m’a aidé à réaliser à quel point ma vie peut influencer celle des jeunes Sénégalaises qui aspirent à être à ma place. J’ai eu la chance d’intégrer ce programme qui m’a permis d’asseoir mon leadership et mon rôle de modèle. Tout ceci m’a servi de moteur pour prouver aux jeunes filles du Sénégal qu’il est possible d’allier études et basket», rapporte-t-elle. Fondé en 1998 par Amadou Gallo Fall, président de la Basketball Africa League et Directeur Général de Nba Afrique, le projet Seed (Sports for Education and Economic Development) a vu des centaines de jeunes être scolarisés et en 2013, la première volée de filles dont Fatou Diagne a été intégrée. «L’équilibre entre le basket et les études a été délicat à trouver.

À la Seed Academy, nous avons été instruites sur la gestion du temps, ce qui m’a aidée à équilibrer les deux. Nous y avons également appris à nous lancer des défis et à viser le plus haut possible. Quand je suis arrivée aux Etats Unis, j’avais un programme et je devais apprendre l’anglais. J’ai eu la chance de tomber sur les bonnes personnes, tuteurs, coéquipières, coachs. Et elles m’ont énormément aidée tout au long de ce parcours. De plus, j’ai toujours gardé à l’esprit ma première priorité : l’éducation», affirme-t-elle reconnaissante.

LA VOLONTE DE TOUJOURS FAIRE MIEUX !

«Depuis toute jeune, j’ai toujours voulu faire la différence. J’ai souvent entendu que les filles n’arriveraient jamais à faire aussi bien que les garçons. Je n’ai jamais cru en cette phrase, car à force de travail, tout est possible. Ce qui compte, c’est l’approche mentale, l’intelligence et la détermination d’une personne, peu importe qu’elle soit une fille ou un garçon», souligne Fatou Diagne. Alors que le monde est toujours engagé dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, Diagne passe son temps chez son frère et sa famille à Indianapolis, puisqu’elle n’a pas réussi à retourner au Sénégal avant la fermeture des frontières en mars. «Le basket me manque, mais je me maintiens en forme. Je profite de ces semaines pour me rapprocher de ma famille, en particulier de celle de mon frère aux Etats Unis», raconte-t-elle.

Pour ses coachs et ses coéquipières, la Sénégalaise incarne la future génération du basket féminin sénégalais, celle qui redonnera au pays sa gloire d’antan. Elle l’a démontré l’été passé. Elle a déjà choisi de poursuivre son aventure à l’Université de Purdue, avec cette fois comme objectif l’obtention d’un Master en gestion des ressources humaines.

Avec Le Quotidien