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Après les features phones (les téléphones basiques), viennent les smartphones (les téléphones intelligents pourvus d’applications ) et maintenant nous avons les smart features phones. Qu’est ce que c’est ce monstre là encore, vous allez me dire? Hé bien il s’agit du meilleur des deux mondes entre les deux premiers cités et Google a investi récemment plus de 22 millions de dollars, excusez du peu, dans une start-up qui en fabrique (des smart features phones) tournant sur un système d’exploitation mobile du nom de KaiOS, basé sur mon regretté Firefox OS.
Flashback, la fondation Mozilla avait débuté le projet Boot to Gecko en 2011 qui deviendra plus tard le première système d’exploitation basé sur les technologies web et destiné aux téléphones mobiles appelé Firefox OS. Son objectif était d’apporter une certaine ouverture dans les usages du mobile, face aux systèmes fermés et lourds que sont Android® et iOS®. En effet l’approche proposée par Mozilla et son FFOS était d’apporter tout le web aux mobiles grâce aux applications développées en HTML5 et sur des appareils peu gourmands en ressources et donc abordables pour les pays pauvres et émergents. Cause noble, hélas qui fut stoppée en septembre 2016, mais fort heureusement le code du projet Firefox OS comme tout ses projets, est sous licences libres et open sources. Occasion propice pour d’autres de le reprendre. Ce qu’a fait KaiOS Technologies.
Comprendre les enjeux en lisant notre billet :Mon smartphone parle ma langue : Merci Mozilla !
KaiOS, l’i OS de l’émergence ?
Faire revenir en force les mobiles à clavier physique en leur donnant la puissance des smartphones. C’est le pari de la start-up californienne Kai Technologies qui développe un système d’exploitation – nommé KaiOS – destiné aux téléphones portables non-tactiles.
KaiOS est un système d’exploitation mobile basé sur Linux qui « apporte la puissance d’un smartphone à l’abordabilité d’un téléphone de base » coûtant généralement moins de 100 $ (60 000 f cfa). Les principales fonctionnalités de KaiOS sont la prise en charge de la 4G, du GPS et du Wi-Fi avec des applications basées sur HTML5 et une durée de vie de la batterie plus longue que les appareils aux écrans tactiles. Et bien entendu un magasin d’applications dédié appelée KaiStore permettant aux utilisateurs d’en télécharger. Sont préchargés les incontournables Twitter, Facebook et YouTube. Il est très léger et peut fonctionner avec 256 Mo de mémoire extensible.
Tout est réuni pour permettre aux populations des pays pauvres et émergent d’accéder à un prix super abordable au web mobile. KaiOS Technologies a même annoncé que son produit est utilisé par plus de 40 millions d’individus sur la planète et notamment en Inde, faisant du coup partie du trio, très serré, des OS mobile. En effet KaiOS a battu Windows Mobile, talonne iOS d’Apple et court après Android de Google. Ce dernier réagit tout simplement en le bouffant à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes : En juin 2018, la startup a révélé que Google avait investi 22 millions de dollars dans son système d’exploitation.
L’ogre Google, encore ?
La question que je me suis posé est la suivante : Pourquoi Google s’est intéressé a KaiOS alors qu’il a Androïd, Chrome OS, et récemment Androïd Go ?
D’une part l’actualité de Google est marquée ces derniers temps par l’amende record que lui a infligée la Commission européenne à l’encontre de la firme de Mountain View. Amende selon laquelle, Google a une position dominante sur ses rivaux, pour avoir imposé depuis 2011 des restrictions illégales à l’utilisation d’Android, son système d’exploitation (OS) mobile, aux fabricants de terminaux et aux opérateurs. Des pratiques qui lui ont permis de conforter la position dominante de son moteur de recherche, selon la Commission. L’amende s’élève à 4,34 milliards d’euro.
D’autre part Google a lancé depuis quelque année le projet chimère « Fuchsia », un véritable serpent de mer; qui entre autre objectif, se veut le système d’exploitation qui va remplacer son OS mobile. Une volonté de se séparer petit à petit du l’emblématique Androïd ?
En cela il faut ajouter l’évolution naturelle des web apps, avec l’appui des grandes firmes, vers le PWA (Progressive Web Apps).
Faut-il abandonner le développement d’applications natives en Afrique pour la PWA
Aussi, il faut rappeler que KaiOS est entrain de devenir le troisième OS mobile au monde et à défaut de concurrencer avec, Google a tout simplement investit dedans. Tout ces ingrédients réunis (volonté d’abandon de Androïd, développement et déploiement de système alternatif, le progressive web app etc.) nous indique que l’ogre après une quasi domination dans les pays développés, entend déployer ses services dans les pays pauvres et en voie de développements afin de connecter le prochain milliard d’utilisateur à ses produits.
« Nous voulons nous assurer que les applications et services Google soient accessibles à tous, qu’ils utilisent des ordinateurs de bureau, des smartphones ou des téléphones multifonctions », a déclaré Anjali Joshi, qui travaille pour l’initiative Next Billion Users de Google.
Alors dans le cadre de leur accord, KaiOS proposera donc des applications et services de la firme (Assistant, Maps, Search et YouTube) à ses utilisateurs.
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