« Conformément au projet de loi de finances 2018 et à la loi sur le recouvrement provisoire des taxes et droits, nous avons apporté des ajustements à nos tarifs Mpesa ». C’est par ce communiqué adressé à ses clients que l’opérateur Safaricom au Kenya a annoncé depuis le 9 juin 2018 l’augmentation des tarifs sur la plateforme d’argent mobile M-Pesa. Une réévaluation tarifaire qui est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2018, et qui implique que désormais, chaque utilisateur du service M-Pesa au Kenya paye des frais supplémentaires sur chaque transaction effectuée sur la plateforme.
Cette revalorisation tarifaire est en réalité la résultante de l’augmentation de 10% à 12% de la taxe d’accise sur l’argent mobile, introduite par le gouvernement kenyan dans le budget 2018. Une augmentation contre laquelle s’est insurgée les trois opérateurs de services d’argent mobile du pays, à savoir Safaricom, Telkom et Airtel, en affirmant notamment que la nouvelle taxe nuirait aux plus pauvres et annulerait la plupart des gains réalisés dans la promotion de l’économie numérique.
Un argument qui visiblement, n’a pas convaincu les autorités kenyanes, qui ont maintenu la taxe, qui rend un peu plus chers les services de M-Pesa. Du coup, Safaricom, le leader du marché avec environ 70% de parts de marché ainsi que les autres opérateurs n’ont pas eu d’autres choix que de faire appliquer les nouvelles charges sur le service mobile le plus célèbre du continent. Reste désormais à savoir si l’ajout de ces nouvelles taxes aura un impact sur l’utilisation de la solution M-Pesa.