En partenariat avec l’Ong Sightservers, l’Agence de l’informatique de l’Etat, à travers sa Cellule de solidarité numérique (Csn), a ouvert une session de formation en faveur des personnes vivant avec un handicap visuel.
L’objectif est d’accompagner les couches sociales pour une meilleure maîtrise des applications et outils informatiques afin de participer à leur intégration sociale. Le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Cheikh Bakhoum, a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture de la session de formation dédiée aux personnes vivant avec un handicap visuel. Organisé en partenariat avec la Convergence des aveugles pour l’unité, la solidarité et l’entraide (Cause), l’Ong Sightservers et la Direction générale de l’action sociale (Dgas), cet atelier a pour objectif principal d’accompagner les couches vulnérables pour une maîtrise parfaite des applications et outils informatiques afin de participer à leur intégration sociale. Pour le directeur de l’Adie, il s’agit, d’une façon, d’accompagner l’Etat dans sa politique de promotion des personnes vivant avec un handicap.
« Les besoins des personnes vivant avec un handicap étant d’origine transversale, une synergie d’actions doit être mise en œuvre afin de renforcer et d’harmoniser, dans un cadre impulsif et multipartenarial, les programmes de normalisation leur permettant un accès aux Tic », a-t-il indiqué, déplorant le nombre limité des structures permettant l’accessibilité de ces personnes à l’outil informatique.
Cette session de formation est, aux yeux de Cheikh Bakhoum, une autre forme de réduction du gap numérique et de lutter contre l’exclusion sociale par la prise en compte de tous les paramètres liés à l’accessibilité à l’outil informatique de toutes les catégories de personnes vivant avec un handicap. L’Adie compte généraliser cette initiative à travers le Sénégal, par le biais de ses salles multimédia, afin de permettre aux personnes vivant avec un handicap de bénéficier, au maximum, des outils Tic.
Cet atelier de formation de dix jours a regroupé une dizaine de participants. Pour Aissatou Wane Tall, coordonatrice du projet, cette formation leur permettra d’être beaucoup plus autonomes et d’être à l’aise dans leur travail. De son côté, Salimata Bocoum de l’Ong Sightservers a indiqué que les Tic, à travers les logiciels, sont « un moyen de pallier le handicap ». Selon elle, permettre l’accès à l’informatique est une manière de lutter contre la stigmatisation.