dimanche, novembre 24, 2024

Le CNRA rend public son Avis trimestriel (Juillet-août-septembre)

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Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), après sa séance du 15 octobre passé, a rendu public son avis trimestriel pour « attirer l’attention sur les dérives répétitives » notées à l’endroit des éditeurs et diffuseurs de radios et télévisions, journalistes, animateurs d’émissions au Sénégal ainsi qu’à l’ensemble de la société.

L’organisation a fait des observations au cours de cette année 2015 sur des usagers des programmes audiovisuels. Selon ses membres, elles sont dues à la « la négligence ou défaut d’équipement adéquat » et rappellent certaines chaînes de radio et de télévision au respect de la responsabilité. Les observations sont liées à l’atteinte à la dignité de la personne humaine avec la « diffusion d’images de violences sur le procès Hissène Habré dans les journaux de la RTS1 du 7 septembre 2015 à 20 heures et du 8 septembre 2015 à 13 heures », au respect  de la vie privée des invités, à la diffusion des « propos diffamatoires ou injurieux, notamment au cours des émissions « Liici Rewmi » de SEN TV du 2 septembre 2015 et « Opinion » sur WalF TV du 6 septembre 2015 ».

Le CNRA a noté aussi la manifestation d’une « une certaine complaisance dans l’évocation de la souffrance humaine, comme par exemple la publication dans la presse et la diffusion  à la télé et sur les sites  d’information  d’images  insupportables du drame survenu à Mina pendant le pèlerinage à la Mecque 2015  qui ont heurté l’opinion ». Les autres anomalies portent sur « la promotion de partenaires commerciaux en l’occurrence une agence de voyage qui n’aurait enregistré aucune victime lors du drame de Mina, comme ce fut le cas, à plusieurs reprises, dans le journal du pèlerinage de  Sud FM ; la confusion entre l’information et le divertissement (stigmatisation  de membres de la famille de Thione SECK dans un sketch de Walf Ngonal du 11 août 2015),  ou entre l’information et l’opinion (« Wareef » sur TFM du 30 septembre 2015) »

A l’endroit des journalistes, le Conseil rappelle que « le journaliste professionnel doit être conscient de ses responsabilités politiques et sociales vis-à-vis de la société tout en répondant au droit du public à l’information. Il est le seul habilité à animer les programmes d’information et  il lui revient de les présenter dans la forme et dans les termes conformes à sa mission. La diffusion de propos injurieux et diffamatoires engage sa responsabilité.   Le journaliste doit s’abstenir de prendre part à  une publicité    commerciale. »