ISOC Sénégal a organisé, comme chaque année, le Forum national sur la Gouvernance de l’Internet, avec comme thème la « Souveraineté numérique : Enjeux et défis ».Une occasion qui a permis au président de la Commission de Protection des données personnelles (CDP), Dr Mouhamadou LO d’étaler les divers enjeux de la PDP dans la recherche d’une souveraineté numérique : économiques, politiques, sociaux et technologiques.
En effet, il y a des données personnelles et des systèmes d’information à protéger dans les infrastructures vitales de l’économie, notamment, les télécommunications, l’énergie, l’eau et les hydrocarbures.
Sur le plan politique, il s’agit de mettre en place un cadre normatif sur certaines activités bien précises en interdisant l’accès ou la divulgation d’informations de masse. Et aussi d’éviter le transfert des données à l’étranger car c’est là-bas où : on accède aux services de sécurité étrangers ; on effectue des manipulations commerciales et de l’espionnage. Selon Monsieur Lo « du côté social, c’est d’exiger le respect des droits et libertés fondamentaux des citoyens par les acteurs. »
Sur le plan technologique, c’est la maitrise des technologies. Le président de la DCDP fait allusion aux écoutes, interceptions, surveillance des communications. Il faudra aussi éviter d’être de simples « consommateurs » des produits et services fabriqués par d’autres ou de recevoir des dons numériques.
Selon lui, si le Sénégal veut avoir sa souveraineté numérique il est nécessaire que ces quatre points soient réalisés :
–Mettre en place un CEET (Equipe de réaction d’urgence en informatique ou Computer Emergency Response Team) avec l’obligation de signalement des incidents ;
-Elaborer une loi portant plan stratégique national de Cybersécurité/ Cyberdéfense en vue de se prémunir contre la surveillance illégale et les attaques contre les SI ;
-Créer nos propres infrastructures de stockage des données avec l’utilisation de logiciels libres ;
-Et renforcer la formation et la sensibilisation sur la cybersécurité.
Voir la Présentation sur le Forum National sur la Gouvernance de l’Internet 2015