La Révélation est de Djiby Sow, professeur de Mathématiques et de Cryptographie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Lors d’un colloque qui s’est ouvert mardi dernier et organisé par le ministère des Forces armées, le professeur a évoqué la question de la cybercriminalité au Sénégal.
L’utilisation des réseaux Facebook, Whatsapp ou encore Viber ne constitue peut-être pas seulement que des outils de communication. D’après Djiby Sow, professeur de Mathématiques et de Cryptographie à l’Université de Dakar, le recours à ces services peut comporter des risques d’espionnage a insisté sur la nécessité de ne pas recourir très souvent aux réseaux sociaux, tels que Facebook, WhatsApp ou encore Viber, surtout dans l’Administration publique.
Car, dit-il, les risques d’espionnage sont énormes. «Qu’on interdise dans l’Administration publique les logiciels comme Facebook, Viber, WhatsApp, etc. Le Sénégal doit rapidement prendre des mesures draconiennes. Qu’on demande aux responsables de la sécurité informatique de l’Etat, de ne pas utiliser ces logiciels en temps de travail», alerte M. Sow qui a présenté un exposé intitulé : Cryptographie et enjeux.
Selon lui, 78% des données informatiques du Sénégal sont piratés ( source société Idyal). Pour résoudre le problème, la cryptographie, qui est une technique servant à coder un message grâce à un langage chiffré, peut constituer la panacée. «Dans 90% des pays du monde, les Administrations utilisent de très mauvais outils de cryptographie. La plupart des données sont déchiffrées par les adeptes du piratage et comme cela arrive fréquemment, les gens qui sont dans les structures de l’Etat ne font pas un bon cryptage», relève Djiby Sow dans les colonnes du journal Le Quotidien parcouru par Social Net Link
Dans sa présentation, il dit : «Je ne citerai pas de nom, mais certains d’entre ces logiciels, on leur prêterait d’appartenir à des services d’espionnage. C’est pour cela qu’ils ont fait des logiciels qui sont gratuits et qui peuvent rendre service à n’importe qui. Il faut juste se poser la question : Pourquoi cette gratuité ?» Pour lui, il est temps pour l’Etat, de légiférer sur l’utilisation de ces technologies pour protéger ses données. Djiby Sow renchérit même qu’il «est extrêmement rare de réduire les risques de piratage, lorsqu’on achète des produits sur le marché en termes de technologie»